Le travail conceptuel que vous allez découvrir consiste, techniquement, à peindre des supports laissant passer la lumière (tissus à large trame, grilles, grillages...) puis à les présenter côté peint face au mur. On ne voit donc pas la peinture mais seulement ses radiations colorées réfléchies par le mur. Ainsi la peinture n'est perçue qu'au travers d'un halo vaporeux immatériel. La couleur est dans l'espace. L'air est coloré !...

Ici la problématique minimaliste est poussée à l'extrême. La peinture ne nous montre d'elle que son ultime part : sa lumière. Elle projette son âme sur le mur en accomplissant une sorte de décorporation colorée. A l'abri du regard, la peinture n'existe que par son rayonnement lumineux. Le mur la révèle, il est son ciel.

Ainsi s'exonde le concept d'une quatrième dimension picturale : voir la peinture sans jamais la voir, ressentir sa présence, apercevoir son fantôme... C'est un voyage dans la couleur immatérielle qui est proposé.